Tout savoir sur la fiscalité de la location courte-durée
- Hugo Brunon
- 4 avr.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 24 avr.
Louer son bien meublé en location courte durée sur des plateformes comme Airbnb ou Booking est intéressant financièrement pour tout type de propriétaire : investisseur en quête de rentabilité, investisseur patrimonial ou encore propriétaire de résidence secondaire. Mais la fiscalité liée à ce nouveau revenu peut vite devenir un casse-tête et parfois une source d'inquiétude. On vous aide à y voir plus clair.
2 régimes fiscaux distincts
Les revenus locatifs issu de la location meublée de courte-durée sont classés dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Lors de votre déclaration annuelle de revenus, vous aurez le choix entre 2 régimes fiscaux :
Le régime Micro-BIC (location meublée non professionnelle)
Le régime réel
Le régime micro-BIC est le régime simplifié pour la déclaration des revenus locatifs. Il consiste en un abattement forfaitaire de 50% sur vos recettes locatives, à condition que celles-ci ne dépassent pas 77 700€. Cet abattement est censé couvrir toutes les charges liées à votre activité de location courte durée, sans nécessité de justifier les dépenses réellement engagées.
Exemple : vous louez votre appartement sur Airbnb et générez 20 000€ de revenus locatifs par an. Après application de l'abattement, vous ne paierez l'impôt sur le revenu que sur les 10 000€ restants (20 000*50%). Si vous êtes dans la tranche d'imposition à 11 % de l’impôt sur le revenu, vous paierez donc 1 100 € d'impôt sur ce revenu.
Le régime réel permet de déduire des revenus locatifs l'ensemble des charges liées à à la gestion de votre logement en location courte durée : électricité, eau, frais de conciergerie, consommables, coût du crédit, des travaux et même amortissement du bien. Ce régime est particulièrement intéressant si vous avez des charges élevées mais les démarches fiscales et comptables sont également plus lourdes que pour le régime micro-BIC. Il s'applique d'ailleurs dès le dépassement du seuil des 77 700€.
Exemple : Imaginons que vous venez d'acquérir ce même appartement qui rapporte 20 000€ de revenus locatifs annuels. Sous le régime réel, vous pourrez déduire l'ensemble de vos charges qui s'élèvent annuellement à 15 000€ en comptant le coût du crédit et l'amortissement du bien. Vous ne paierez donc l'impôt que sur les 5 000€ restants (20 000-15000). Néanmoins, cela implique de tenir une comptabilité détaillée pour bien justifier l'ensemble de ces dépenses.
Que vous fassiez le choix du régime micro-BIC ou réel, vous aurez également à payer les prélèvements sociaux à hauteur de 17,2%.
Quel régime choisir selon mon profil ?
Le régime micro-BIC semble, sur le papier, plus simple et pratique que le régime réel. Mais attention, celui-ci n'est en réalité intéressant que dans de rares cas. Celui-ci est particulièrement adapté si vous avez des recettes locatives modérées, des charges réduites, ou un taux d’imposition nul. En cas d'investissement locatif, c’est toujours le régime réel qui est le plus intéressant puisqu’il permet de déduire tous les frais liées à l'acquisition du bien (crédit, frais de notaire, travaux...)


Commentaires